Le Chiens des Riga (2)
En effet, deux jeunes hommes ont été retrouvés sur la côte suédoise dans un canot de sauvetage ; ils ont été torturés puis exécutés d’une balle dans le cœur. Comme l’autopsie révèle que ces deux personnes sont d’origine russe, les polices baltes et soviétique sont aussi prévenues. Et en fait, un collègue de Riga (la capitale de la Lettonie) répond, l’étrange major Liepa, qui peut identifier les corps. Donc le major part en Suède pour aider l’inspecteur Wallander à enquêter sur l’affaire. Peu de temps après, l’enquête et remise à la police de Riga et semble ainsi être achevée pour Wallander. Cependant, quand il apprend que le major Liepa a été assassiné le jour de son retour, il doit aller en Lettonie à son tour pour aider les supérieurs du major dans leurs recherches. Dans ce pays, dont jusqu’à ce moment, il ne savait même pas où il se trouve sur la carte, Wallander découvre une conspiration incroyable. Toujours poursuivi par la police ou d’autres mystérieux inconnus, il doit essayer de secouer ces invisibles « chiens de Riga », comme il les appelle, pour découvrir la vérité.
Adoptant le point de vue d’un inspecteur ignorant et vieillissant, Mankell élabore un scénario d’horreur captivant. On ne peut plus s’arrêter de lire, surtout grâce au style de narration unique du roman ; Mankell non seulement décrit exactement les différents lieux d’action, mais il leur donne aussi un caractère personnel, une sorte d’atmosphère mélancolique et pesante. En plus, il prend son temps pour introduire les personnages, concevoit consciencieusement leur développement, retrace leur histoire et les laisse paraître sous plusieurs facettes. Quand Wallander comprend qu’ »Il n’existait pas de meurtriers ; mais des êtres humains qui commettaient des meurtres », il parle aussi d’un détail qui fait le style de Henning Mankell : Les personnages dans le livre sont non seulement des acteurs, mais surtout des hommes complexes, nécessaires au déroulement de l’histoire.
En plus, Mankell décrit, dans des phrases bien compréhensibles, les actions à la fois si simplement et si précisément qu’on a l’impression d’être dans l’histoire, juste à côté de Wallander, et de quasiment ressentir ses sentiments, sa peur et son désespoir. On sympathise avec ce personnage déchiré, fatigué et complètement dirigé par ses instincts, qui veut arrêter son travail, mais n’arrive pas à le faire – même si (ou peut-être justement parce que) on ne le comprend pas toujours.
Autorin / Autor: idiamana - Stand: 05. September 2005